Aujourd’hui samedi 6 février c’est porte ouverte à toutes les fenêtres. Au Lycée Parriat et à L’ifsi-Ifas. Dans ce dernier cas les impétrants potentiels, avec ou sans la famille, ont tout un parcours à faire au travers de salles aménagées et décorées par les étudiants eux-mêmes pour présenter les études dans leur cursus, les différents secteurs d’activité et les spécialités.
Et ces jeunes étudiants ont fait fort, ils ont fait preuve de beaucoup d’imagination et de sens de l’organisation. C’est un réel plaisir de visiter, de converser avec eux et les cadres de l’Ifsi-Ifas, et de s’enquérir des aspects techniques du cursus.
Après être passé dans la salle de sports, le ring, en 3 rounds. Chaque année de formation est représentée par un round. Vous êtes accueillis avec le sourire, des bonbons et un sens inné de l’écoute et de l’empathie. On trouve aussi les étudiantes de l’IFAS, toutes en sourire qui exposent ce qu’est le cursus d’aide-soignant.
Dans le couloir ont été mis en démonstrations des anciens matériels et habits, avec un magnifique écorché. A côté on rentre dans le bloc opératoire. Là ce sont les garçons tous de vert vêtus. On se croirait dans le film MASH avec l’employé du gaz (Moi-coucher Marston), le coupeur de mou et œil de lynx, etc. Mais le matériel est au top et lorsque les jeunes vont en situation dans les services hospitaliers ils trouvent le même. Sur le billard, le bide ouvert, le mannequin a un pouls qui est pris en continu.
Il s’agit d’une opération du colon et surtout recomptage des compresses avant de refermer. Et puis à côté c’est le nirvana… rien de moins. Massages japonais avec ambiance zen, parfum et musique. On n’a aucune envie de partir de cette pièce envoutante.
Dans le deuxième emplacement se trouvent les « Spés ». D’abord les « Puers » les infirmières en spécialisations de puériculture. Euh la tête du mannequin qui joue la mère fait peur, mais les poupons sont adorables. Ici tout est réaliste, et lorsque les jeunes vont. Les mannequins sont aussi au top. Il y a même des poupons interactifs. La parturiente dans le lit permet aux étudiants de pratiquer de réelles interventions qui seront celles de leur futur métier dans des conditions réelles.
Après les « Puers », il y a les militaires. Garde à vous trouffion, repos. C’est en double engagement qui mobilise ces infirmières en spécialisation. Double parce qu’en plus de l’engagement humanitaire de l’infirmière il y a celui du soldat. Pour l’homme et pour le pays. C’est beaucoup d’abnégation en vue dans des situations de guerre ou de catastrophes naturelles. Simplement il faut dire que dans ces théâtres d’opération les matériels à déplacer pèsent énormément, ce n’est pas forcément bon pour les reins et le squelette en général. Mais il y a en métropole comme dans les TOM-DOM des hôpitaux militaires qui fonctionnent et son souvent en pointe.
Les gens viennent, il est midi, et les gens continuent de venir, le parking n’est pas évident à trouver, il y a un fléchage, mais les gens viennent. Les vocations existent toujours et ces portes ouvertes vont sans aucun doute aider grandement au recrutement des futurs étudiants.
Le concours d’entrée est en mars et la rentrée en septembre.
C’est, ça reste un métier d’avenir qui peut s’exercer en établissements, à l’hôpital, et en libéral avec de l’expérience.
L’Ifsi (Institut formation en soins infirmiers) Creusot-Monceau assure la formation en soins d’infirmiers et celle d’aides-soignants, aides à domicile, personnels soignants, la préparation aux concours infirmiers et AS ainsi que la formation continue.
Car il y a en plus du diplôme d’état des spécialisations en un ou deux ans (ce qui fait 4 ou 5 ans de formations). Anesthésie, bloc opératoire, puériculture, cadre (formation et grade de surveillante)
La France comptait, au 1er janvier 2015, 638 248 infirmiers actifs selon les dernières statistiques (majoritairement des femmes à 88 % qui travaillent principalement à l’hôpital public (49 % des effectifs)).
Il n’y a pas de statistiques récentes sur les spécialisations, les dernières date de 2009, d’après le répertoire ADELI, 8,5 % des infirmiers en activité sont spécialisés, dont :
- 3 % sont diplômés d’État en puériculture ;
- 1,6 % sont infirmiers anesthésistes diplômés d’État (IADE) ;
- 1,2 % sont infirmiers de bloc opératoire diplômés d’État (IBODE) ;
- 2,7 % exercent la fonction de cadre de santé.
IFSI-IFAS forme 60 étudiants infirmiers et 40 aides-soignants par années. Soit sur les 2 sites 220 étudiants.
Il ne faut pas passer le diplôme pour faire fortune. L’infirmier débutant émarge à 1700€ brut dans le public. Mais ce n’est pas cela qui motive les étudiants. On est d’abord dans l’humain. Avec une spécialisation on ne dépasse pas 1900€ en débutant.
Nous disions qu’il s’agit, autant pour les infirmiers que les aides-soignants, d’un métier d’avenir, et c’est vrai, mais comme dans tout il existe des difficultés qu’il ne faut pas cacher. « L’une d’elles réside dans l’inadéquation entre le maillage territorial et les bassins d’emploi, l’autre dans la précarisation des emplois, les contrats à durée déterminée et la suppression de poste dans les hôpitaux, une autre dans l’arrivée massive d’étudiants formés à l’étranger », explique en substance Fatima Thor, directrice des soins dans un article paru dans Actusoins magazine.
Madame Marie-Jannine Paraggio, directrice de l’IFSI et Mme Isabelle Taybiaoui, directrice de l’hôpital Jean Bouveri étaient présentes.
En tout cas aujourd’hui c’est porte ouverte à l’IFSI-IFAS et c’est à la fois très ludique, très intéressant et encourageant. Les élus sont passer cet après-midi dans ce lieu si cher à Mme Jarrot.
Gilles Desnoix