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« Signal d’alarme » !

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« Si l’abeille venait à disparaître,

 

l’humanité n’aurait plus que quelques années à vivre »

 

 

Cette phrase prémonitoire attribuée , sans doute à tort, au célèbre physicien Albert Einstein se doit d’être présente dans nos têtes en cette année ou plus d’un tiers des abeilles dans le monde a disparu l’an dernier .

 

Une augmentation de presque 41% par rapport à l’année d’avant . Si ça continue l’abeille aura disparu du globe avant la fin de ce siècle. Toutes ces affirmations, ici, sont vérifiables sur internet.

 

 

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La pollinisation des fleurs qui amène aux fruits se passe sous le vent par le transport , fécondation anémophile pour 10% des plantes ; ou par les animaux , oiseaux, chauves-souris et surtout insectes (l’entomogamie) dont nos abeilles domestiques. Pratiquement toutes les plantes à fleurs , les angiospermes , pratiquent ainsi. Reconnaissez l’importance de ce que vous mangez qui provient des insectes à l’origine .

 

En France, environ 70 % des 6 000 espèces de plantes recensées, sauvages et cultivées, sont pollinisées par les insectes pollinisateurs et certaines plantes en dépendent totalement. Dans le monde entier , l’INRA ( institut agronomique français ) a évalué à quelques 153 milliards d’euros le rôle des insectes pollinisateurs dans notre alimentation. Et tout n’a pas été pris en compte.

 

 

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Bien sûr, sur saint Vallier nous n’allons pas sauver le monde mais peut être allons nous y contribuer.

 

 

Le mois de mai ( si le temps le permet dès avril ) nous voyons sortir les abeilles survivantes des ruches, en grand nombre et s’envoler. La colonie a -t-elle quitté ses quartiers ? Non, il s’agit d’une « ponte ». C’est à dire d’un nouvel individu qui quitte la maison pour aller s’installer ailleurs. Un essaimage.

 

 

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Un essaim chez l’auteur dans son cognassier

 

 

Cet essaimage est la méthode douce pour les abeilles de se reproduire. Quand on pense que 30% des colonies ont disparu l’an dernier, on peut imaginer l’importance pour les colonies de se reproduire naturellement.

 

 

Il est possible avec la mairie de saint Vallier, et avec la communauté urbaine, et avec un minimum de volonté, aussi de lancer un programme qui permettrait à des apiculteurs d’installer une ou deux ruches sur des terrains . Sans doute aussi l’aide de la ville pourrait elle aller un peu plus loin. Le développement durable dont on parle tant verrait ici une réalisation concrète et d’une utilité plus à démontrer. Espérons que des élus répondront à l’appel. D’autant plus qu’avec l’aide de la région , ce genre d’expérience est très simplifiée et les frais sont largement partagés. Il faut savoir faire simple quelques fois quand la nature nous donne l’exemple avec quelques citoyens de bonnes volontés. Nous vous donnerons des nouvelles bientôt.

 

 

Sans doute des expériences de ce genre pourront donner l’idée à la municipalité de saint Vallier et de la CCM de reprendre certaines des nombreuses propositions qui lui ont été proposées pour l’écologie et la protection de la nature.

 

 

La possibilité pour des particuliers d’avoir des ruches simplement chez eux est aussi une action que veut développer la6a*. Augmenter la biodiversité, surveiller l’environnement, produire davantage de fruits, cerises, prunes, pommes etc … Il est facile d’avoir une ruche, en respectant quelques précautions, bien sûr.

 

Des réalisations concrètes ont lieu depuis quelques années , en collaboration avec les professionnels agricoles volontaires . Sur Saint Vallier, M. Beaudot, avec son exploitation, la petite ferme, apporte son soutien concrètement en prêtant de l’espace dans son exploitation pour l’installation de ruchettes dans un milieu qu’il essaie de gérer le plus naturellement possible. Pour l’instant toutes les colonies ont survécu chez lui.

 

 

L’action des apiculteurs amateurs, ceux qui aiment simplement, action d’amateurs c’est à dire surtout ceux qui ne vivent pas financièrement de la récolte de miel, de la vente de produits de la ruche, propolis, gelée royale etc …doit, je le pense fortement depuis des années, se différencier drastiquement du travail des professionnels apicoles.

 

 

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Dans un autre domaine, et pour l’exemple, les pêcheurs ont appris à relâcher leurs prises et le no kill( ne pas tuer ) est devenu courant chez les jeunes générations qui ont compris que la nécessité de garder les espèces vivantes. La surpeche des hommes , de la nature ( cormoran ou autres) la pollution, tout ne permet plus à la nature seule de reconstituer des socles suffisants pour la continuité des espèces.

 

 

Pour l’abeille c’est la même chose. Il est trop fréquent de voir les apiculteurs amateurs juger leur travail en fonction du nombre de pots remplis par ruche. Et le meilleur est celui qui a le plus de pots !! A mon humble avis, nous faisons fausse route. Le rucher de rapport était bon autrefois, plus aujourd’hui. L’apiculture doit devenir responsable du devenir d’une espèce en danger. Et nécessaire. Notre loisir doit avoir comme slogan au fronton de nos ruchers la sauvegarde de l’espèce. Depuis longtemps, les apiculteurs ont mélangé les sources génétiques, tenter d’améliorer l’espèce apis dans le sel intérêt du « rapport » du rucher : limiter l’essaimage, choisir les moins rebelles, apprécier les plus rentables mais dans un seul axe : le profit de l’apiculteur. Pas l’équilibre instauré depuis 150 à 200 Millions d’années par l’évolution avec le développement des premières plantes à fleurs. Non l’évolution, en gros du portefeuille de l’apiculteur.

 

 

Ce qui est normal à une époque , il y a quelques années encore, ne l’est plus aujourd’hui face aux alertes écologiques mondiales. En Chine on pollinise les poiriers à la main, suite à la disparition des insectes. En France il nous manque 13000 tonnes de miel par an, presque 100 tonnes de gelée royale aussi … Les apiculteurs amateurs ont donc une voie royale pour contribuer à la préservation de l’espèce et pour travailler dans un contexte écologique , premier intérêt de leur passion.

 

 

Préserver l’abeille naturellement, préserver les souches locales, préserver les colonies adaptées au milieu et non celles adaptées à notre désir de « rapport ». Nous devons revenir à ce qui a été la sélection naturelle pendant des millions d’années utile pour la planète , et ne pas nous enfermer dans une sélection utile juste pour l’homme depuis quelques année. Cela pose la question à chacun de nous, quel rapport avec la nature voulons nous ?

 

 

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Il y a de quoi faire et la place pour les projets apicoles est grande. Il y a quelques années j’étais à l’origine de l’action engagée par le conseil régional de Bourgogne « abeilles sentinelles de l’environnement » et qui voit en ce moment une nouvelle réalisation sur Dijon. Avec un peu de sensibilisation, de telles réalisations pourraient voir le jour aussi dans la CUCM comme écrit un peu plus haut. Ceci est un appel aux bonnes volontés écologiques des élus ; et nous vous donneront bientôt des nouvelles.

 

Pour tout renseignement, joignez la6a@laposte.net par mail , allez sur le site du syndicat apicole*** départemental le SADSEL qui recevra tous les amateurs débutants ou pas et regardez les rendez vous du rucher école. Vous serez toujours très bien reçus. De nombreux débutants et curieux ont commencé grâce aux conseils judicieux qui y sont dispensés.

 

Une autre référence d’initiative : L’association Adage Environnement dans le Lot.

 

À suivre

 

 

Texte et photos : Laurent P.

 

 

 

* la6a : association d’aides aux abeilles et aux apiculteurs ( vous pouvez compter ça fait bien 6A ) est une association locale de protection de la nature. la6a@laposte.net

 

** http://www.lafermedesaintvallier.fr/

 

*** http://apiculture71.free.fr/ le site du SADSEL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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