Prévention des chutes
au foyer des Peupliers
Ce lundi après-midi, l’association Siel Bleu tenait une réunion d’information sur la prévention des chutes auprès des personnes âgées, au foyer des Peupliers de Montceau. Cette rencontre était à l’initiative de la Carmi-Filieris, Humanis et de la Ville.
Elle s’inscrivait dans le lancement d’un nouveau cycle de 12 séances de prévention et de travail avec des personnages âgées sur le thème des chutes et comment les éviter. Chaque année, ce sont entre deux et trois cycles qui sont proposés sur le bassin minier.
Ce lundi, ce sont environ 70 personnes, invitées par la Carmi-Filieris et Humanis qui étaient venues découvrir les actions proposées par l’association Sport Initiative et Loisirs (Siel) Bleu.
Pour l’occasion, plusieurs élus étaient présents pour assister à la présentation du cycle : Josiane Bérard, Michèle Bouteloup et Marie-Noëlle Laforest.
La présentation était assurée par Bertrand Rebourg, Professeur d’Activités Physiques Adaptées (APA).
Des chutes à tous les âges
Comme l’a rappelé Bertrand Rebourg, professeur APA pour publics fragilisés, on débute nos chutes dès le plus jeune âge et ce, tout au long de la vie. La différence majeure pour les personnes âgées, c’est qu’on tombe plus lourdement, que nos os et nos muscles sont fragilisés. Par conséquent, les blessures sont plus importantes.
Aussi l’objectif de l’accompagnateur APA est de limiter les chutes et les conséquences des chutes.
Chaque année, 450 000 chutes chez les personnes de plus de 65 ans
Il y a donc un véritable enjeu à renouveler chaque année ces ateliers auprès des seniors. En effet, la chute constitue la première cause de mortalité accidentelle, avec environ 12 000 décès dus aux chutes, chez les plus de 65 ans.
Chez les personnes de plus de 85 ans, on compte 8 personnes sur 10 chutant chaque année.
De plus, après une chute, le risque de tomber à nouveau dans la même année est multiplié par 20.
On observe que le risque de chute augmente avec l’âge. Chaque année, les chutes touchent :
- 35 % des personnes âgées de 65 à 79 ans ;
- 45 % des personnes de 80 à 89 ans ;
- 55 % des personnes de plus de 90 ans.
Or, les plus de 65 ans représentent 10 millions de personnes en France.
Les facteurs de risque de chute
On reconnaît des causes intrinsèques et des facteurs extrinsèques.
Parmi les causes intrinsèques, le vieillissement du système sensoriel et du système nerveux central est un des éléments nous conduisant à des pertes de réflexes, pouvant induire des chutes lourdes.
Les pathologies chroniques et aiguës comme la démence, la dépression et la maladie de Parkinson sont des facteurs de chute chez la personne âgée.
Comme nous l’avons indiqué plus haut, des antécédents de chute sont des facteurs aggravants.
L’interaction entre médicaments participe aussi à une perte d’équilibre pouvant conduire à une chute.
Pour ces raisons, l’Organisation Mondiale de la Santé préconise de travailler son équilibre à partir de 64 ans, âge à partir duquel la résistance musculaire réduit et la résistance osseuse est amoindrie.
Au niveau des facteurs extrinsèques, on retient que les tenues vestimentaires, certaines conditions dangereuses et inadaptées et l’aménagement de l’habitat peuvent être à l’origine des chutes.
On peut identifier les personnes âgées ayant chuté par le syndrome post-chute, à savoir : des difficultés à se lever de sa chaise en refusant de se pencher en avant pour effectuer le mouvement naturel pour se lever ou encore une personne qui marche à petits pas.
Quelles solutions pour palier les risques ?
Il existe ainsi plusieurs solutions pour palier les risques.
La première consiste à reprendre et à entretenir des activités physiques : marcher, monter les escaliers ou toute autre activité physique. On travaille aussi les réflexes par exemple.
La deuxième passe par la sensibilisation et l’éducation.
Et la dernière passe par l’aménagement de l’habitat, en enlevant les tapis, ou en installant des rampes si nécessaire.
Les ateliers proposés par Siel Bleu ont pour objectif de permettre aux seniors de refaire des gestes naturels qui conduiront à réduire les risques de chute : marcher la tête droite, regarder devant soi en marchant sont de bonnes attitudes à avoir. On peut aussi citer le fait de lever les genoux en marchant, de dérouler le pied au sol pendant la marche, de ne pas joindre les pieds en marchant ou à l’arrêt et de prendre son temps.
« L’équilibre est un muscle s’usant quand on ne l’utilise pas » a indiqué Bertrand Rebourg.
Des ateliers de prévention des chutes
Au sein des ateliers de prévention des chutes, les seniors ont ainsi des séances de mise en confrontation avec la chute : aller au sol, se relever etc.
Ils peuvent vivre aussi des séances de mise en situation dans l’environnement quotidien tel que la maison.
Des séances de perfectionnement comprennent de la marche, de l’équilibre et du renforcement musculaire.
Le professeur APA a surtout rappelé que le but de ce cours est d’apporter du bien-être.
Et il est clair que les bienfaits de l’activité physique sont reconnus :
- renforcement musculaire,
- travail des articulations, du cœur, du système respiratoire,
- au niveau psycho-cognitif, travail de la mémoire,
- au niveau socio-psychologique : le bien-être.
La réunion s’est terminée par de petits exercices et les premiers conseils pour se baisser lors de la chute d’un objet à terre.
Émilie Mondoloni