Ce dimanche après-midi, l’association SAS (Signes Aides Services) organisait pour la troisième fois un Café signes au Nota Bene à Montceau-les-Mines.
La jeune association, créée depuis deux ans et un mois, agit au niveau national. Son siège se situe à Montceau-les-Mines.
Le but de l’association est d’aider sourds et malentendants en les accompagnant. Cela passe essentiellement par l’information, mais aussi par la mise en place d’un dialogue entre sourds, malentendants et entendants.
L’association peut être à l’origine d’informations sur les pathologies, les aides auditives et les différents appareillages, tout en précisant bien qu’il est nécessaire d’aller voir un médecin spécialiste pour un diagnostic précis.
Le médecin est le seul apte à évaluer les aides nécessaires pour la personne sourde ou malentendante, précise-t-on au sein de l’association.
SAS développe ses partenariats
Ces derniers mois, SAS a entamé un rapprochement avec la Ville de Montceau-les-Mines, leur permettant ainsi d’être présents au sein du Village Santé, il y a tout juste quinze jours.
D’autres projets sont en cours de réflexions comme des conférences sur la surdité par exemple. L’association SAS en profite pour faire appel à des financements et à tout type de partenariat pour développer ces initiatives. Elle recherche notamment un intervenant, un médecin spécialiste par exemple, qui pourrait intervenir auprès du grand public pour sensibiliser.
Café Signes pour apprendre la langue des signes
Le Café Signes est l’occasion de faire rencontrer sourds, entendants et malentendants. On retrouve d’ailleurs ces initiatives dans d’autres villes depuis longtemps.
On apprend par le jeu, par les échanges sur des thématiques à l’initiative des personnes présentes.
C’est aussi l’occasion de rappeler qu’on parle de langue des signes, en opposition à un simple langage. Mais quelle est la différence entre les deux ?
Cela signifie que la langue des signes est structurée, qu’elle possède une grammaire, une syntaxe et une étymologie.
En effet, la langue des signes française se parle en France. Ainsi chaque langue parlée a sa langue signée. La langue des signes française intègre même des particularités régionales. Les pratiquants ajoutent même qu’on peut sentir un accent dans la pratique des langues des signes, au même titre que lorsqu’un marseillais et un parisien se rencontrent.
C’est la précision du geste qui induit un accent !
L’étymologie des signes permet, de son côté, d’aider à retenir les signes.
On signera Paris en représentant la Tour Eiffel par exemple.
Une langue des signes, enfin au bac !
Interdite d’utilisation pendant 111 ans en milieu scolaire, la langue des signes a progressivement refait son apparition dans les écoles. Dès 1991, les sourds et malentendants étaient autorisés à être scolarisés en 1991, par une oralisation des enfants sourds !
Et c’est en 2005 que la langue des signes a été reconnue.
Encore un effort : en 2008, la langue des signes faisaient partie des épreuves au Bac.
Pour porter un autre regard sur la surdité
La Présidente de l’association, Marlène Loup dit Athian, a écrit un ouvrage « Sourd… mais pas dingue », délivrant un message d’ouverture sur ce qui est vu par notre société, comme un handicap lourd.
Pour porter également un autre regard sur la surdité, rendez-vous tous les deuxièmes dimanche de chaque mois au Café Signes au Nota Bene, 70 quai Jules Chagot à Montceau-les-Mines, de 14h à 17h.
Le prochain se tiendra en mai.
Et pour de plus amples informations sur l’association, cela se passe ici :
http://sas-association.com
Pour les joindre : info@sas-association.com ou 06.24.59.60.45.
Belle découverte à tous !
Émilie Mondoloni