Léa Mauclère, cette jeune professeure de français nivernaise qui avait raconté son passé de boulimique et d’anorexique dans un livre paru en mars 2014, a été invitée mardi dernier sur France 2, dans l’émission de Sophie Davant, afin de témoigner de cette période noire de sa vie.
Une émission en direct, qui ne souffre d’aucune faute, et très peu de temps pour arriver à Paris. Léa a bien voulu retracer pour nous ce parcours du combattant qui l’a menée sur les plateaux de télévision.
Effectuant sa rentrée le même mardi, Léa avait commencé par refuser de se rendre à l’émission, ne pouvant manquer ce rendez-vous avec ses élèves. La production, ayant construit son émission sur son histoire, n’entendait pas y renoncer et a été prête à tout pour s’assurer de sa présence.
La jeune femme a donc réussi à négocier avec son chef d’établissement et il a été décidé que Léa assurerait deux heures de cours le mardi matin, avec les collégiens de 6e, étant leur professeur principal. Ainsi fut fait…
De 8h30 à 10h30, Léa a donc travaillé, avant de se précipiter à la gare de Cosne-sur-Loire pour y prendre le train de 11h. Comme souvent, ledit train avait 25 minutes de retard et Léa, affolée, appelle alors la journaliste parisienne pour la prévenir de cet aléa récurrent. « Le timing était déjà très serré pour que j’arrive à l’heure, mais là, cela devenait carrément impossible » livre Léa, encore toute émue.
Qu’à cela ne tienne, la journaliste de l’émission la prévient qu’elle sera attendue à la gare de Bercy par une moto-taxi, histoire de foncer plus vite aux studios de Saint-Cloud. Et pour ne pas perdre plus de temps, elle en profite pour effectuer un briefing au téléphone. Léa s’entend dire qu’elle entrera en dernier sur le plateau…Au final, le train a mis le turbo et ce n’est qu’avec 8 minutes de retard que la nivernaise a débarqué à Paris.
Le trajet gare-plateau s’est déroulé à la vitesse grand V et Léa avoue que la moto-taxi était une première pour elle. Au point de rendez-vous, c’est une Léa un peu stressée qui est accueillie par une journaliste, sur le trottoir. Le temps presse, le direct débute à 14h, il est plus de 13h30…
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la jeune femme est littéralement happée par la maquilleuse et la coiffeuse qui travaillent sur elle de concert. A peine le temps de changer de tee-shirt que Léa entend l’émission qui commence, juste à côté. Rapidement, on l’équipe d’un micro.
Comme elle le raconte, elle n’a pas le temps de dire « ouf » qu’on l’introduit déjà sur le plateau. « Je n’ai pas eu l’occasion de stresser car j’étais bien trop occupée à marcher sans tomber » dit-elle. En effet, pour des raisons esthétiques, on lui a enlevé ses lunettes, elle qui est « myope comme une taupe ! ».
Pendant ce temps-là, les autres invités témoignent de leur propre histoire dont le thème est, rappelons-le « Vous vous deviez d’être exemplaire dans votre travail, et pourtant… ». Pas franchement sur le thème de l’anorexie, mais bon… En fait, Léa a appris plus tard que la journaliste parisienne avait une maison dans la Nièvre, qu’elle avait lu l’histoire de Léa dans la presse locale, en avait parlé à France 2 et le thème a été construit en fonction de cette histoire !
Retour sur le plateau où Sophie Davant questionne Léa, directement sur son passé d’anorexique : « Vous menez un combat depuis 12 ans… ». Pendant dix minutes, elle répond aux questions et perd un peu la notion du temps. Elle avoue ne pas avoir écouté attentivement l’histoire des autres témoins, occupée par l’évolution des cameramen, maquilleurs, coiffeurs, preneurs de son etc…Tout est nouveau pour Léa qui découvre l’envers du décor et la sympathie de l’équipe. Elle a tout de même retenu que l’un des témoins était un pompier qui avait sombré dans l’alcoolisme et qu’un autre était un ancien policier qui était tombé dans la dépression après avoir trempé dans une magouille…
La première partie de l’émission se termine à présent et une pause est annoncée. Pause utile pour les raccords de maquillage en particulier. Dans la seconde partie, l’animatrice présente le livre de Léa et le direct tire à sa fin.
Quand on demande à la nouvelle « star » si elle a discuté avec Sophie Davant, elle se marre et raconte : « Elle m’a serré la main à mon arrivée et à mon départ, c’est tout ! ». En même temps, elle n’avait sûrement pas le temps de papoter puisqu’à peine le direct de Léa terminé, elle a enchainé sur la dernière partie de l’émission (toujours en direct) avec la séquence « Que sont-ils devenus ? ».
Par contre, Léa précise qu’après l’émission, elle a pu discuter avec les autres invités dans une petite salle où les attendaient un buffet. Et tout de suite après, la journaliste a appelé un taxi pour que Léa puisse reprendre le premier train en partance pour la Nièvre.
Beaucoup de fatigue donc, pour une émission qui ne dure pas très longtemps certes, mais qui a laissé à l’héroïne du jour de beaux souvenirs quand même. Ainsi, Léa sourit en racontant qu’elle s’est trouvée dans le même ascenseur que Séverine Ferrer, une ancienne présentatrice de télévision et qui devait témoigner dans l’émission suivante.
Et lorsqu’on demande comment ont réagi ses proches, ses collègues et son compagnon, en la regardant à la télé, elle répond, dubitative : « Seuls mon chef d’établissement et quelques collègues étaient au courant de cette aventure. Quant à mes parents et mon compagnon, ils m’ont trouvée trop maquillée ! ». Mais non Léa ! Vous étiez tout simplement rayonnante…
Et l’histoire continue pour la jeune enseignante puisqu’elle a eu droit également à une interview sur France Dimanche, à paraitre au mois d’octobre prochain.
Au final, Léa Mauclère a trouvé l’expérience intéressante avec un seul regret : que son compagnon, enseignant comme elle, n’ait pas pu l’accompagner « à la capitale »…