« La délégation lui a fait part de son analyse des événements cités dans la presse, précisés ci-dessous, concernant la mouvance hospitalière constatée qui ne doit rien au hasard. En réalité celle-ci s’inscrit en harmonie avec les objectifs fondamentaux des orientations de la loi Bachelot instaurant l’application des Communautés Hospitalières de Territoires (CHT). Cette orientation est parfaitement maîtrisée et planifiée en toute discrétion à partir d’un mode opératoire méthodique résultant d’un plan non dévoilé dont les objectifs fondamentaux sont cachés aux personnels hospitaliers et au public pour éviter leur mobilisation.
Evènements de procédure active d’enfoncement graduel dans un démantèlement permanent de services de l’offre de notre secteur public hospitalier que constituent la faillite du Groupement de Coopération Sanitaire (GCS) entre le CH montcellien et l’Hôtel-Dieu qui n’avait pas d’autre motivation que celle de déjà procéder dès le départ à la fermeture de services accompagnée de suppressions de personnels, et maintenant la suppression de lits de maternité et de pédiatrie, de personnels au Creusot. A l’Hôtel-Dieu où le plan de redressement financier des comptes est un échec et qui est invité par l’Agence Régionale de Santé (ARS) à devenir un établissement commercial privé appelé à coopérer avec la clinique d’Autun et celles de Chalon .Résultat : les deux CH cumulent une dette de 20 millions d’euros à Montceau et 4,7 au Creusot. Sont logés à la même enseigne du manque de crédits le CH de Paray avec 4 millions de dette et le CH de Mâcon dont les personnels mobilisés exigent une rallonge budgétaire. Partout les conditions de travail des hospitaliers se sont dégradées.
Cette situation déficitaire généralisée résulte en fait de l’application de la Tarification A l’Acte (T2A) qui vise notamment à supprimer toutes les chirurgies publiques ( ou à les réduire à la portion congrue peut-être qu’ambulatoire pour l’Hôtel-Dieu) en exigeant d’eux un impossible retour à l’équilibre financier en raison de son application au profit exclusif des cliniques commerciales et des dépassements d’honoraires. Le CH montcellien n’est pas épargné puisque le plan pluriannuel d’investissements et le plan global de financement associé adressés début 2013 par son Directeur à celui de l’ARS ; pour en recevoir l’approbation l’établissement devra au préalable démontrer que le retour à l’équilibre financier est possible. Autant dire mission impossible avec la T2A qui sévit et fait peser une grave menace sur son service de chirurgie et sur le devenir de ses personnels et donc des coupes sombres à venir.
De plus l’ARS souhaite qu’il n’y ait plus qu’un service d’urgence dans la Communauté Urbaine qui fonctionne 24/24 heure. Or le Maire du Creusot vient d’annoncer l’avoir obtenu pour l’Hôtel-Dieu Selon celui de Montceau l’avenir des urgences se fonderait dans le cadre d’une convention inter hospitalière. ; ce qui, de notre avis s’appellerait plutôt une fédération territoriale des urgences ; autrement dit un fonctionnement en réseau informatisé qui ne ferait, selon nous, que confirmer la fin du service des urgences de nuit à Montceau . Sans plus d’explication la Guiche et Toulon seraient inclus dans un fonctionnement du même type c’est à dire en réseau territorial avec quel rôle dévolu ?…
Toujours selon le Maire de Montceau, l’Hôtel-Dieu aurait rouvert des pourparlers avec la Croix Rouge. Mardor ? il dit ne pas savoir. Autre réponse : le contrat de retour à l’équilibre financier du CH montcellien va demander encore plusieurs mois avant d’être finalisé et il pense obtenir une nouvelle rallonge de l’Etat prochainement. Il n’a pas répondu à notre demande d’information et de consultation du public sur les tenants et aboutissants du projet de territoire qui pourtant s’applique déjà de facto sur le terrain. Nous lui avons demandé d’intervenir auprès du Préfet en faveur de notre représentation d’association d’usagers au Conseil de Surveillance et nous lui avons dès le lendemain fournit la preuve que notre Coordination Nationale figurait sur la liste des associations agréées par le Ministère de la Santé. Le fera-il ?.. Somme toute, le Maire a dit clairement ne pas être d’accord avec notre analyse évitant ainsi de répondre sans détours aux questions que nous avons soulevées..
Analyse de la situation pourtant confortée par les luttes des personnels au CH de Chalon et celles toutes récentes à l’Hôtel-Dieu et au CH de Mâcon. Nous pensons toujours qu’elles doivent s’amplifier car seule la mobilisation des personnels est indispensable pour catalyser celle des populations dans un tous ensemble. C’est ce à quoi tous nos efforts d’explications tendent à aboutir. »
Maurice Gagnard, président
Photo d’archive
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