Le CODEF a tenu une conférence de presse ce mercredi matin au Syndicat des Mineurs pour faire un point de situation suite au rapport de l’IGAS rendu en juin 2022, intitulée « Mission de diagnostic et de propositions relative au groupement hospitalier de territoire de Saône-et-Loire Bresse Morvan ».
En effet, par lettre de mission du 25 novembre 2021, le ministre des solidarités et de la santé a confié à l’IGAS une mission T0 de diagnostic et de propositions relative au groupement hospitalier de territoire (GHT) de Saône-et-Loire Bresse Morvan « et plus particulièrement sur les hôpitaux en direction commune de Chalon-sur-Saône, Montceau-les-Mines et Autun, de réaliser un état des lieux de l’offre de soins, de la gouvernance et de la situation financière.
Il est demandé à l’IGAS de faire un diagnostic du fonctionnement des principales filières, à savoir « les urgences, la gynécologie-obstétrique-pédiatrie, la chirurgie-anesthésie et la gériatrie ».
Michel Prieur, président du CODEF :
« L’heure est grave. Nous compton sur la presse pour informer tous les acteurs : la population, les usagers, les élus, les personnels, les syndicats.
Le CODEF est le seul a avoir donné son point de vue sur ce rapport ».
Le constat est clair :
« La mise en place du GHT n’a pas permis de résoudre les difficultés anciennes rencontrées par chacun des trois principaux établissements, faute d’une vision médicale claire et partagée à l’échelle du territoire… »
« Pour la mission, l’absence de vision médicale claire à l’échelle du territoire explique en grande partie ces difficultés, que la mise en place du GHT en 2016 n’a pas permis de surmonter. Un projet médico-soignant partagé (PMSP) a été formalisé en 2017, dans la continuité du projet médical de la communauté hospitalière de territoire de 2015, mais n’a jamais été décliné en projets d’établissements ; il n’a en conséquence été que partiellement mis en œuvre. .. »
- Prieur poursuit : « Dans ce rapport, l’aspect médical est secondaire. Ce qui prime, c’est l’éternel souci financier, omniprésent dans l’analyse des rapporteurs. L’hôpital public n’est pas une entreprise et on néglige complètement les besoins de la population.
« Hôpital de proximité : il y a tromperie sur la marchandise !
La mission propose donc de labelliser le CH de Montceau en Hôpital de proximité en mutualisant les urgences. L’hôpital de proximité n’est pas un hôpital, c’est un dispensaire de proximité.
Il n’y a que la médecine, le reste est optionnel, c’est l’ARS qui décide : SSR, Urgences, soins palliatifs, …
Il faut donc supprimer les services de spécialités, passer de 5 à 4 services de médecine polyvalente, sans oublier que cette réduction aura un impact sur l’emploi.
« L’hôpital de proximité, c’est l’éloignement assuré ! »
La mission précise que cette mise en place pourrait avoir lieu en automne 2022. On y est ! »
J.P Ménéguel poursuit : « On parle d’un hôpital neuf, une extension ! Nous, on veut sortir debout de l’hôpital… C’est une machine infernale de destruction massive !
L’hôpital est notre bien commun. Si on enlève l’hôpital de Montceau, on a un trou au centre du département. La perte de chance s’agrandit ».
Le CODEF appelle tous les acteurs, les élus, les syndicats les personnels, les usagers,
à sortir de cette torpeur, de cet endormissement chronique et les invite à réagir, à prendre position pour que le service public soit respecté et les besoins de la population pris en compte.
J.L Pradines
